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BIOGRAPHIE

Né en 1928, il est le 8e d’une fratrie de 9 enfants, Guy Da Silva a d’abord fait ses études classiques au collège Sainte-Marie, fondé par les Jésuites en 1848, à Montréal. Formé dans un milieu où les valeurs morales sont enseignées, la famille y est remplacée par les amitiés masculines souvent qualifiés de profondes, intenses et durables. Ce milieu est aussi l’endroit des rivalités et des pressions sociales, ces dernières ont pu avoir de profondes incidences sur le développement des groupes et des personnalités (source Christine Hudon, 1978, Les collèges classiques pour garçons au Québec, XIXe –XXe siècles in Les collèges classiques au Canada français, usherbrooke.ca, consulté le 1er décembre 2020).

 

Travailleur infatigable, Guy Da Silva a une longue feuille de route. D’abord intéressé par la littérature et le théâtre, Guy Da Silva a été membre des Comédiens routiers du Gésu puis des Compagnons de St-Laurent. Cet intérêt pour le phénomène de la représentation, du vrai et du semblant, ne l’a jamais vraiment quitté.

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Dans les années cinquante, il entre à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, puis complète sa spécialisation en psychiatrie à Boston, où il réside pendant cinq ans. Il y entreprend une formation psychanalytique, qu’il complètera à Montréal au Quebec English (section anglophone de la Société canadienne de psychanalyse). C’est dans un hôpital psychiatrique de Boston, le Boston State Hospital, qu’il s’intéresse à la schizophrénie, à la psychodynamique de la personne âgée et à l’approche psychanalytique des groupes. L’auteur a, en outre, toujours conservé un intérêt marqué pour la psychologie de groupe, l’étude des idéologies collectives et des phénomènes sociaux.

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En 1962, il revient au Québec. Il a 34 ans : sa pratique psychiatrique commence, qui va s’échelonner sur une quarantaine d’années. D’abord à l’Institut Albert-Prévost, où il enseigne également et devient directeur de la Clinique externe et de la postcure pendant dix ans. Puis il entre au département de psychiatrie de l’Université de Montréal comme professeur agrégé de clinique, jusqu’en 2003.

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Au cours de ces années, il agit parallèlement, comme consultant auprès de plusieurs institutions montréalaises : le Jewish General Hospital, le Allen Memorial Institute, l’Hôpital Notre-Dame, Sir George William College, le Centre d’Orientation et de Psychologie Gouin (1978-1986) ainsi que le Centre de Réadaptation pour enfants la Clairière à Montréal.

 

Et pendant toutes ces années, il poursuit sa formation de psychanalyste ; il devient Membre de l'Association psychanalytique internationale (section de la Société canadienne de la psychanalyse) à 45 ans, et se consacre alors au métier d’analyste. Quelques années plus tard, en 1987, il est élu membre didacticien de l’Institut psychanalytique de Montréal (section de l’Institut canadien de psychanalyse).

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Il a contribué à la formation de nombreux psychiatres, psychanalystes et psychothérapeutes québécois, francophones et anglophones. Guy Da Silva a de nombreuses publications et présentations scientifiques à son actif.

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Le présent site Web a été l’occasion de réunir l’ensemble de ses contributions à la vie scientifique de la Société psychanalytique et à l’Institut canadien, et plus largement l’Association Psychanalytique Internationale (API). Notons, entre autres, son article publié par le prestigieux International Journal of Psychoanalysis, établissant une relation entre l’appareil à penser et l’appareil digestif, prémonitoire : on parle de plus en plus de l’intestin comme « second cerveau.»  Dans un autre article, publié dans Analytic Press, il traite de la pensée créatrice dans le travail de transformations ; enfin, il a reçu le prix Miguel-Prados de la Société Canadienne de psychanalyse pour son texte présenté à Turin, où il établit des ponts entre la psychanalyse et les neurosciences.

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Très investi dans la quête de sens et de compréhension, il participait régulièrement aux présentations scientifiques et aux congrès de Psychanalyse nationaux et internationaux. Il a longtemps participé à un séminaire d’observation du nourrisson, et a dirigé un séminaire sur la pensée de Bion, Meltzer et des psychanalystes post-freudiens.

 

Doté d’une vitalité remarquable, il avait une grande curiosité intellectuelle. Sa pensée créatrice, libre et originale pouvait être déstabilisante pour certains, car il ne craignait pas d’explorer de nouveaux sentiers. Tout le travail sur l’émergence de la pensée, notamment la symbolisation, la fonction de contenance, le lien entre la psyché et le soma, l’habitait profondément.

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Dans la préface 1 du livre Les psychothérapies psychanalytiques publié en 1996, François Borgeat écrit : «… l’Institut Albert-Prévost a pris son véritable essor dans les années 1960, en s’appuyant sur une conception essentiellement psychanalytique de la psychopathologie. Cette conception de la maladie mentale et de son traitement, qui assurait alors sa cohérence à l’institution, correspondait tout à fait à l’évolution de la psychiatrie. L’Institut Albert-Prévost s’est ainsi affirmé comme l’avant-garde d’une psychiatrie moderne et dynamique au Québec. Ainsi la majorité des psychiatres francophones sont passés par cette institution, et, comme moi, ont eu comme enseignants et superviseurs des pionniers tels que Roger Dufresne, Pierre Doucet, Vincent Mauriello, Laurent Gervais, Guy Da Silva, dont on trouve les textes dans cet ouvrage.

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Voilà la contribution de Dr Guy Da Silva au cours de sa vie professionnelle et scientifique. Il a participé à la réforme de la psychiatrie moderne et il a enseigné aux résidents en psychiatrie pendant toutes les décennies 1960 à 2000, avant de prendre sa retraite en 2009.

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